[Causeries au Château] : aujourd’hui c’est Augustin Lusson qui s’y colle !

Il est le violoniste et le A du quatuor ADMC (Augustin-Daria-Mathias-Camille) ! Ils forment une belle bande de jeunes amis et se sont nommés « The Beggar’s ensemble » ! Yannick Lemaire les a choisis pour « dynamiser » le teaser des « Musiques au Château de l’Hermitage », et c’est une belle réussite ! Avec leur compagnon de route du moment, Richard Dicky Jones, ils clôtureront ces premières rencontres musicales au Château le dimanche 2 septembre à 17h00 précises ! (Heure d’été de Big Ben dans le Londres du XVIIIe siècle,… réglez bien vos montres !!!)

 

 

Cher Augustin, merci de t’être dévoué pour participer à « la causerie au Château » ! Je ne sais pas si tu connais le Château de l’Hermitage, mais toi et tes partenaires, vous ne devriez pas rester insensibles à la beauté du lieu ! Aurais-tu le souvenir d’un endroit dans lequel tu as vécu une expérience musicale particulière et que tu voudrais nous partager ?...

 

Oh oui, je me souviens d’un - parquet de danse- au grand bal de l’Europe à Gennetines dans l’Allier ! C’était en fin de soirée vers trois heures du matin, tous les techniciens remballaient les scènes. Il restait encore beaucoup de monde qui voulait continuer à danser… alors j’ai sorti mon violon de son étui et pendant une bonne heure, j’ai joué seul sur le parquet avec les gens autour de moi, ravis. Nous étions les derniers « survivants » de la fête… et cela reste pour moi un souvenir merveilleux !

 

 

Eh bien Augustin, « ton histoire d’amour » avec les parquets n’est pas finie… car tu découvriras bientôt que ceux du Château sont tous plus beaux les uns que les autres ! Et depuis le parquet de ton salon, quelle vue peux-tu nous partager ?

 

Il y a une vue magnifique sur une falaise de craie depuis chez moi lorsque l’on sort dans le jardin. Des arbres ont poussé au sommet et des grappes de lierre tentent de rejoindre le sol. Alors le lieu est devenu un « quartier général » pour les pigeons qui viennent se poser sur les rochers… et ça rend le chat très heureux.

 

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En effet, la vue est incroyable et très impressionnante ! Le relief du parc du Château va te paraître bien plat et pourtant, j’en suis sûr, la beauté du lieu ne te laissera pas indifférent. Mais cessons les digressions géographiques et revenons à une toponymie plus musicale : dans quel décor, dans quel univers souhaites-tu nous emmener lors de votre concert ?

 

Il s’agit d’une adaptation car nous avons enregistré ce programme à six musiciens (violone et basson en plus). Nous jouerons des sonates pour violon et basse continue de Richard ‘Dicky’ Jones, un compositeur anglais du 18ème complètement fou !

 

Sa musique est imprégnée de beaucoup trop de choses en même temps, aussi bien en termes de styles que d’énergie. Ces « chamber air’s » ont été composés dans une période où Londres était en pleine ‘Gin Craze’ : la population londonienne était complètement droguée au Gin de mauvaise qualité ce qui la rendait folle et stérile en même temps. L’histoire est délicieuse et dresse le portrait d’un maître présent aussi bien dans les milieux de la musique sérieuse que des musiques rustiques ou de bar.

 

Cette musique est extrêmement dramatique mais présente aussi un aspect comique certain et, lorsqu’on la joue, on ne parvient pas à se détacher de son énergie décalée mais tellement vivante et surprenante à la fois ! C’est très physique !

 

 

Vous ne serez donc pas trop de quatre pour restituer cette musique « physique » ! D’ailleurs, nous n’avons pas encore parlé de tes partenaires musiciens… peux-tu nous en dire quelques mots ?

 

Eh bien ce sont d’abord de bons copains qui n’ont pas peur d’essayer des choses différentes, d’oser bousculer les habitudes et qui sont ouverts aux prises de risques. Chacun apporte son savoir-faire, ses envies et propose des idées, c’est super !

 

 

Nous sommes impatients et très curieux de découvrir ce compositeur « complètement fou » ! De toute façon, la (bonne) folie fait un peu partie des valeurs que promeut l’association Harmonia sacra. Je ne doute pas un seul instant que le « Beggar’s ensemble » saura de la plus belle manière nous restituer « l’énergie décalée » de cette musique atypique. Mais attention, Augustin, à ne pas rayer les parquets : ils sont classés parmi les plus beaux de France !

The Beggar's Ensemble