Expo-Dossier

Les clavecins peints au temps de Rubens : pratiques, iconographie et allégories

Parenthèse rubénienne dans la programmation de l’exposition temporaire consacrée à Michel-Ange et Carpeaux, cette modeste exposition vise à faire connaître la pratique de la décoration d’instruments de musique - en particulier des instruments à claviers - alors en vogue du temps de Rubens.

 

Des liens avec la programmation de concerts, ainsi qu’un cycle de conférences, permettra au public curieux de comprendre les différents codes esthétiques et représentations de la musique.

 

Valenciennes > Musée des beaux-arts
Du 12 mai au 3 juin 2012
Tarifs d'entrée du musée

 

 

 

Présentation de l’exposition
 
Les décors qui ornent les instruments de musique depuis leur origine ont une fonction esthétique et sociale. Objets de divertissement, les instruments sont regardés autant qu'écoutés. Ils sont un élément du mobilier qui agrémente les salons de la noblesse, suivant le style en vogue.
 
Le clavecin se prête admirablement aux décors peints parce qu'il offre les larges surfaces de ses éclisses et de son couvercle. Chaque partie est ornementée, plus ou moins richement selon les époques et les pays.
 
La table d'harmonie reçoit souvent, en Flandres, des peintures à la détrempe représentant des fleurs, des oiseaux, des insectes qui témoignent du commerce des fleurs et des oiseaux exotiques au XVIe siècle à Anvers. En France, la même technique est appelée « peinture en miniature ». Le nom du facteur apparaît fréquemment sur la table d'harmonie, comme élément composant de la rose, ou bien au-dessus du clavier. Les éclisses et le couvercle portent un décor le plus souvent homogène et varié : du bois naturel ou noirci pour les clavecins français du XVIIIe siècle, aux peintures « faux marbre » des instruments flamands. Mais l'intérieur du couvercle reste l'emplacement idéal pour des compositions plus grandes et plus élaborées, confiées très souvent à un maître ou un peintre de renom. Les décors « à la chinoise » sont très en vogue dès la fin du XVIIe siècle, en France, puis en Allemagne et en Angleterre. La Chine et le Japon sont indistinctement associés. Des scènes peintes évoquent la vie quotidienne de ces deux pays sur fond laqué noir et rouge.
 
Les artistes puisent leur inspiration dans des sources communes. Les scènes musicales antiques et bibliques occupent une place de choix. Le roi David, Apollon, Athéna, les Muses, les anges et les satyres musiciens, Amphion, Orphée, sont leurs sujets préférés. Les paysages, idéalisés, quelquefois fragmentés, sont composés de scènes champêtres, de danses, de motifs floraux, animaliers ou architecturaux. Ces « panneaux » sont quelquefois des copies d'après des œuvres de grands maîtres (Teniers, Breughel le Vieux…), ou des compositions originales.
 
Les peintres spécialisés qui réalisaient les décors peuvent être soit rattachés à l'atelier, comme c'est le cas de la Guilde de Saint-Luc à Anvers, soit indépendants de la corporation, comme, en France au XVIIIe siècle, Doublet « Peintre et Doreur de clavecins et forte pianos ».
 
La présente exposition, modeste, présentera quelques instruments illustrant cette pratique de décoration en usage au temps de Rubens.
 
 
 
Conférences… autour de l’exposition
 
 
Musique et peinture : symboles de l’harmonie
par Brigitte Van Wymeersch
professeur de musicologie (UCL, Belgique)
Samedi 19 mai 2012 à 15h
Musée > Auditorium
 
Rubens et la musique
Echos des rencontres musicologiques
par Céline Drèze, musicologue (UCL, Belgique)
et Fabien Guilloux, musicologue (CESR, France)
Samedi 26 mai 2012 à 15h
Musée > Auditorium
 
Des Bacchanales à Orphée
les mythes musicaux de l'antiquité dans l’œuvre de Rubens
par Camilla Cavicchi, musicologue (CESR, France)
Samedi 2 juin 2012 à 15h
Musée > Auditorium
 
  
Pour aller plus loin…
 
Le Musée des Beaux-arts de Valenciennes présente une exceptionnelle collection de peintures des XVIe et XVIIe siècles.
 
La peinture ancienne est dominée par un ensemble remarquable de tableaux flamands du XVIe et surtout du XVIIe siècles, parmi lesquels de grandes    œuvres religieuses provenant pour la plupart d’églises de Valenciennes et des environs. La figure centrale de Rubens (Triptyque de saint Etienne, Descente de croix) est admirablement relayée par d’autres artistes majeurs comme Van Dyck, Jordaens, Van Mol, Janssens, De Crayer. Des paysages et des natures mortes complètent ce  panorama. La visite continue...
 
 
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Musée des beaux-arts
Accueil et réservations : 03 27 22 57 20
Boulevard Watteau- 59300 Valenciennes

 

Ouverture tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h
Tarifs consultables sur le site internet