[La Petite Chronique du Festival] Embar(o)quement quai N°12 terminé… waouu quel voyage !

Cap sur les terres brandebourgeoises pour rendre hommage à celui devant qui, comme disait Schumann, tous les autres ne sont que des enfants ! Sur notre route deux merveilleuses étapes belges, Lessines et Mons (cinq étoiles dans le guide des relais et châteaux baroques, on ne nous a pas menti sur la qualité des prestations !). Puis retour en terres françaises avec des cantates comiques (et oui, on sait rigoler aussi au Festival !) avant d’endosser la casquette de Sherlock pour retrouver la trace d’un certain Charles et de sa viole de gambe dont on a perdu la trace à Paris. Heureusement les Mousquetaires du Roi (un pour tous, tous pour nous !) nous ont filé un sacré coup de main dans nos investigations ! Le temps de croiser le fer au Château de l’Hermitage avec une bande de jeunes virtuoses des cordes, puis de se recueillir (« en Oratorio s’il vous plaît ! » Une première, paraît-il !!!) à l’Église Saint-Géry de cette bonne ville de Valenciennes, nous voici à Saint-Saulve où, grâce au vaisseau de Jack et ses haricots magiques, nous nous laissons téléporter « en mode Rêveuse » à la Cité des Doges pour faire la fête avec les Piffari !!! Mais bientôt, à regret, il nous faut rentrer pour une nouvelle mission (nom de code « À la recherche des motets perdus ! ») : il s’agit de sortir des oubliettes de la Collégiale de Soignies en terre hennuyère belge notre ressortissant dijonnais Pierre-Louis Pollio et ses précieux documents !

 

Les festivaliers-voyageurs s’en sont retournés dans leurs foyers, des émotions plein la tête, et décidés plus que jamais à reprendre la poudre d’escampette à la première occasion ! Ça tombe bien, une « réclame » judicieusement glissée dans les programmes du dernier voyage annonce quatre jours de « pique-nique musical» sur les pelouses du domaine du Château de l’Hermitage à la fin août ! Que la fête recommence !

 

Pourtant, un oubli important s’est glissé dans la programmation de ce magnifique douzième voyage musical ! Un concert, sans lequel tous les autres n’existeraient pas, s’est joué incognito à chacune de ses étapes. J’ai essayé de vous retracer les différentes pièces qui le composent. Interprété par l’Ensemble «  Les Bénévoles Réunis » on y relève : la solide suite « La Déménageuse et ses compagnons » en Véronique majeur; « La Cantate du café-rencontre » ou « Les grands Jeux des Percolateurs » avec son chœur de sopranes dirigé par la colorature Béatrice, la symphonie « L’Accueil » ou « La Carzonetta aux mille et un programmes », la sarabande « La fine Billetterie »,  l’ariette « La Cuercode majeur » de la douce Céline, « La Fanfaronnade des deux chefs ou le Dialogue des musicologues », la fantaisie « L’Impressario festivalière» ou encore « La Marie Do-Tracteuse ! », la ritournelle du Chroniqueur ou « Le Contrepoint de Monseigneur »… sans cette partition discrète, mais Ô combien efficace et bienveillante pour les artistes, point de festival ! Ces derniers ne s’y sont pas trompés en rebaptisant cette belle aventure, « le Festival du cœur ! ».

 

Nous savons tous à qui cet éloge revient en tout premier lieu et nous lui disons simplement « merci » !

 

Texte Michel Fielbal / Photos Francis Delaby (Concert de clôture, Pierre-Louis Pollio)

2018 06 03 Embaroquement Pollio Motets Inedits 15