[La Petite Chronique du Festival] Ensemble Amarilis

On les croyait disparus, que nenni !... Les Mousquetaires du Roi sont réapparus en fanfare pour honorer le Festival de leur présence ! Pour se mettre au diapason de notre temps, et pour notre plus grand plaisir, ils ont ouvert leurs rangs à la digne Gente féminine !

 

Une belle surprise en chassant une autre, on découvrit que la panoplie du mousquetaire était désormais entièrement dévolue à charmer nos oreilles : des flûtes, des hautbois, un basson, un violoncelle et même un clavecin ! Bref, cela ressemblait plus à une bande de joyeux saltimbanques perdus sur le champ de bataille qu’à une armée redoutée et ce n’était pas pour nous déplaire! Seul, le mousquetaire Joël Grare semblait, avec ses tambours et autres percussions, rester fidèle à la tradition!

 

Personne ne s’y était d’ailleurs trompé : c’est bien lui qui, le temps du concert, mena la troupe sur « le chemin de la bataille » ! Et de faire rouler le tambour du haut de sa belle « crinière blanche » pour annoncer chaque moment musical ! Ce qu’on ne soupçonnait pas encore, c’est la fascinante richesse avec laquelle il rehaussa chaque fait d’armes : on vit même surgir d’on ne sait où un mousquetaire du Roi d’Espagne venir à la rescousse de ses compagnons à la fleur de Lys en faisant chanter les castagnettes à nos oreilles émerveillées et fascinées dans une chorégraphie digne du plus fier des toréadors !!!

 

Tour à tour, seuls ou en groupe, nos vaillants mousquetaires Héloïse, Xavier, Frédéric, Laurent, et Violaine nous firent la démonstration de leurs plus belles « bottes » tant à la flûte, qu’au hautbois ou encore au violoncelle : « la Philidor », la « des Roziers », « la Steinquerque »,… on ne nous avait pas surestimé la fine fleur du Royaume ! Le clavecin ne fut pas en reste avec son magnifique « temps d’escrime » rebaptisée pour le coup « l’estocade des Barricades mistérieuses » !!!

 

Une fois n’est pas coutume, on aurait aimé faire durer une si beau combat ! Nos applaudissements nourris et chaleureux (notre seule arme !) y contribuèrent car nos mousquetaires reprirent deux fois du service pour nous donner à voir quelques dernières passes d’armes !

 

À la suite du concert, lors du café gourmand préparé par la renommée « Cantinière près le Roi », Dame Béatrice, le public, conquis et un peu « naïf », était prêt à s’engager dans la troupe des Mousquetaires  pour suivre leurs « Champions » sur les routes du  Royaume !

 

Textes Michel Fielbal / Photos Francis Delaby