PULSUM TEMPORIS
Danses et improvisations, de l’opéra à la taverne
Le répertoire baroque entretient un rapport étroit avec la danse et l’improvisation, offrant une large liberté de mouvement et d’expression. Joué en petits comités dans le quotidien des chambres et des salons, il fait aussi partie de toutes les autres scènes sociales : à l’opéra, au bal, à la Cour…
Le menuet était la danse la plus populaire des milieux nobles au XVIIIème siècle, à l’opéra et partout ailleurs, comme l’illustre la suite de menuets de Jean-Baptiste-Joseph Masse. De son côté, Joseph Bodin de Boismortier s’inspire des danses populaires pour des œuvres dédiées principalement aux sphères aisées.
Le bal… c’est la danse ! Pour ce concert, bourrées, tarentelles, passepieds et polskas de France, Italie et Suède - issus de traités de danse ou de la transmission orale - sont rassemblés et arrangés sous forme de suite par Les Plaisirs Nomades, comme auraient pu le faire des musiciens de bal à cette époque.
Illustrée par deux compositeurs virtuoses - Jean-Baptiste Barrière à Paris et Francesco Geminiani à Naples puis Londres -, l’influence de la danse sur la musique instrumentale du XVIIIè siècle est considérable, se jouant des frontières et des cercles sociaux. Leurs deux sonates, aux caractères aussi variés que contrastants, pouvaient faire les délices des auditeurs de la Cour, comme ceux d’un hôtel particulier à Paris ou à Londres.
Fruit d’une résidence de l’ensemble Les Plaisirs Nomades au festival Embar(o)quement Immédiat, ce concert initié par le violoncelliste Rémi Kesteman, met à l’honneur les influences réciproques entre les sphères nobles et populaires au 18e siècle par le biais de la danse. Et pour que le plaisir soit total, le public sera invité à esquisser quelques pas de danse à l’issue du concert, guidé par les trois musiciens sur le parvis de l’église.
LES PLAISIRS NOMADES
Remi Kesteman | Violoncelle et direction artistique
Clémence Schiltz | Violoncelle et violes
Ugo Turcat | Clavecin