Sous les jupons de l'Histoire

Par Mickaël Bouffard et Delphine Desnus

Comment enfile-t-on un costume de tragédie au XVIIe siècle ? Quelles pièces constitutives de l'habit "à la romaine" ? Comment cela s'attache-t-il ? Comment est-ce fait dessous ? Nous aborderons ces questions au fur et à mesure de l'habillage d'une comédienne et un comédien en chemise qui les métamorphosera en tragédiens caparaçonnés d'or. Un costume féminin et un costume masculin, restitués d'après les sources d'archives et les dessins d'Henri Gissey, feront les délices de vos yeux. 

Histoire d'anecdotes ?

Pétard et jarretière

Louis XIV, en pleine partie de chasse, croise la duchesse de Fontange dont une branche a saccagé la coiffure. Pour être à peu près présentable, elle a rassemblé ses cheveux sur le sommet du crâne et les y a retenus en les nouant de sa jarretière. Compliments du roi... Si bien que, le lendemain, toutes les dames arborent la coiffure dite à la Fontange.

Plumes aux pattes

Cette démarche, qui donne aux courtisans la dégaine du cow-boy, est moquée par le Sganarelle de L'Ecole des maris. Molière, qui ne connait pas le western spaghetti, li fait dire que "ces souliers mignons, de rubans revêtus, [les font] ressembler à des pigeons pattus", des pigeons dont la démarche paraît d'autant plus précautionneuse qu'ils ont des plumes aux pattes.