UNA NOTTE ONIRICA

Una Notte Onirica est, avec ses lamenti, sonates, motets, et ballets des ombres... l’écrin musical de la voix qui s’élève, perçant le voile sombre de la nuit...

Source de fascination et de mystères, la Nuit cristallise depuis l'aube des temps les peurs et les mystères de la Nature. Dans la Grèce antique, Nyx est la mère des Parques, des Erynies, d'Hypnos le Sommeil et de Thanatos la Mort. Elle est le foyer supposé des monstres, là où se nichent nos doutes ancestraux et notre fascination de l'inconnu. La chrétienté y associe surtout la mort, et l'allégorie de la résurrection prend place lors de l'aurore. Les complies, dernier office du jour, sont souvent dédiées à la Vierge, grâce à des antiennes mariales : Salve Regina, Ave Regina coelorum.... Elles sont accompagnées de motets particuliers, tels que Ecce nunc ou Te lucis, véhiculant ainsi une atmosphère chargée de toute la solennité de cette prière nocturne. La Nuit occupe aussi une place de choix dans l'imaginaire de la musique italienne profane. Pasteurs et nymphes se rencontrent en cachette à la faveur de la pleine lune. Théâtre des songes les plus inavouables, elle jette un voile de mystères impénétrables sur les passions des mortels.

Voyage musical envoûtant, Una notte onirica est un concert mis en scène composé de cantates, sonates et motets italiens du XVIIe siècle. Une soprano et six instrumentistes installent une ambiance intime, chaleureuse et parfois inquiétante, créant une fresque aux émotions variées. Les tourments d'un amant jaloux succèdent aux lumineuses antiennes pour la Vierge, sonates et concerts sacrés rivalisent de virtuosité. Finalement, les peurs liées aux ténèbres s'effacent devant le jour qui se lève grâce à la musique de Luigi Rossi. 

Una notte onirica est l'illustration des passions sacrées et profanes d'une Italie foisonnante et colorée, à l'image d'un carnaval original dédié à Nyx, déesse de la Nuit.

ENSEMBLE AGAMEMNON

Alice Kamenezky  soprano

Anaëlle Blanc-Verdin  violon

François Cardey  cornet et direction

Sarah Van Oudenhove  viole de gambe

Ulrich Larsen chitarrone et guitare

Louis Capeille  harpe triple

Mathieu Valfré  orgue et clavecin

Programme :

Giovanni Antonio Rigatti (c.1613 – 1648) Nunc dimittis ; Ecce nunc. Mauricio Cazzati (1616 – 1678) Balle delle ombre ; Ave Regina caelorum, Alma Mater redemptoris. Luigi Rossi (1597 – 1653) Ombre, fugitte a voi. Sonates et pièces instrumentales.